Symptômes courants, accompagnement, indemnisation. Tout ce que doit savoir l’accompagnant d’un traumatisé crânien de A à Z
Acouphènes
L’acouphène est un trouble sonore bien connu (sifflement dans l’oreille) qui est causé par un dysfonctionnement du nerf auditif. Le nerf auditif est le système nerveux qui transporte les sons au cerveau. C’est alors que le bruit est interprété comme du son. Le nerf auditif peut être endommagé de plusieurs façons. Le traumatisme crânien en est une. L’acouphène est une perception sonore bien réelle. Le bruit peut être sourd ou aigu et peut être entendu quand on ne fait pas de bruit. Il peut avoir une fréquence basse ou élevée. Le bruit peut être régulier, intermittent ou occasionnel. C’est un symptôme fréquent, même après une commotion cérébrale modérée ou légère.
Il est également important de savoir que l’intensité des acouphènes varie en fonction de la gravité de l’accident. Dans ces cas-là, les acouphènes peuvent être plus ou moins fréquents et intenses. Les acouphènes peuvent également être associés à d’autres symptômes tels que des maux de tête, des vertiges, des nausées et des problèmes d’équilibre.
Pour mieux comprendre la cause et les effets des acouphènes consulter ce lien : https://davidsonhearingaids.com/fr/les-effets-des-commotions-cerebrales-sur-louie/
Anisocorie
On parle d’anisocorie lorsqu’un patient présente une pupille plus grande ou plus petite que l’autre. La différence de diamètre des deux pupilles doit être supérieure à 0,3 millimètre pour que cela soit pathologique. Habituellement, chez le traumatisé crânien, cela traduit une atteinte de la troisième paire de nerfs crâniens qui innervent les muscles oculomoteurs.
Dans le cas d’un traumatisé crânien, l’anisocorie peut également être un signe d’une lésion cérébrale plus grave, telle qu’une hémorragie intracrânienne ou un œdème cérébral. Les patients présentant une anisocorie doivent donc être évalués de manière approfondie pour déterminer la cause sous-jacente de ce symptôme.
Anisocorie – Troubles oculaires – Édition professionnelle du Manuel MSD
Anopsie – hémianopsie – quadranopsie
L’Anopsie est la perte de la vue. L’hémianopsie la perte d’une moitié du champ visuel, sur un seul oeil. La quadranopsie, la perte d’un quart du champ visuel. C’est très fréquent en cas de traumatisme crânien sévère. Les personnes voient alors le monde autour d’elles comme des masses sombres alors qu’il y a un écran blanc sur leurs yeux. En plus de la perte de la vision, les personnes atteintes d’anopsie peuvent être victimes de troubles de la mémoire et de la concentration. La perte de la vision peut se produire d’un seul coup ou graduellement.
La perte partielle ou totale de la vision est due à des lésions du nerf optique.
Elle peut également être causée par une lésion du cortex visuel situé à l’arrière du cerveau. Ces lésions peuvent affecter d’autres fonctions cérébrales telles que la mémoire, l’attention et la perception spatiale. La récupération de la vision dépendra de la gravité de la lésion et de la rapidité du traitement. Les traitements peuvent inclure une réadaptation visuelle, des médicaments pour réduire l’inflammation, une intervention chirurgicale pour corriger une lésion du nerf optique, ou une thérapie de réadaptation cérébrale pour aider à améliorer la fonction visuelle et d’autres fonctions cognitives altérées.
Affabulations
Des affabulations peuvent apparaître après une commotion cérébrale et être associées à des troubles de la mémoire. C’est un syndrome qui traduit des lésions cérébrales qui régressent ensuite partiellement avec l’évolution de l’état du malade. La présence de ce syndrome après un traumatisme est un signe de gravité. Des confabulations (affabulations dues à une origine frontale et souvent à connotation sexuelle) peuvent apparaître. Cela aura un effet négatif sur la réinsertion professionnelle de la victime et augmente son préjudice.
Ces affabulations peuvent être cohérentes et bien structurées, mais ne sont pas basées sur la réalité. Les patients qui présentent ce symptôme peuvent donc faire face à des difficultés liées à la comprehension et à la reconnaissance des événements réels, ce qui entraîne des problèmes dans leur vie quotidienne. Le traitement des affabulations après un traumatisme crânien peut inclure des thérapies de soutien, telles que la thérapie cognitive et comportementale, la thérapie de groupe et la thérapie familiale, ainsi que des médicaments pour traiter les troubles de l’humeur et de l’anxiété qui peuvent accompagner ce syndrome.
Pour plus de renseignement : confabulateurs: quand la mémoire nous joue des tours – Institut du Cerveau
Agnosie
Les agnosies sont une difficulté ou incapacité de reconnaître un objet.
Par exemple, les agnosies visuelles comprennent des difficultés à reconnaître les couleurs, les lettres, les visages et les animaux. Les agnosies auditives concernent la reconnaissance des sons, de l’air de la musique et des odeurs. Au début, il peut y avoir une véritable cécité due à une lésion du cortex (appelé cécité corticale). Celle-ci se soignera, mais il pourrait subsister des problèmes tels que la perte de la capacité à reconnaître les couleurs ou les animaux domestiques. Il peut s’agir aussi souvent de l’incapacité du traumatisé à reconnaître ses propres difficultés ou sa pathologie, on appelle alors cela l’anosognosie. Il aura donc tendance à sous-estimer son état, ce qui peut être préjudiciable lors de sa rencontre avec les médecins experts qui l’examineront en vue de son indemnisation. Il faut donc veiller à ce que le médecin expert soit un spécialiste du traumatisme crânien et de la commotion cérébrale.
Informations complémentaires : https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Symptomes/Fiche.aspx?doc=agnosie-symptome
Aménorrhée
L’interruption des règles après un traumatisme crânien sévère est quelque chose de fréquent. Cela peut durer quelques mois. Comme pour les autres complications hormonales, cela est lié à un impact au niveau de l’hypothalamus, qui est une petite structure située dans le cerveau qui joue un rôle clé dans la régulation hormonale. Ce type de trouble peut exiger un traitement substitutif hormonal.
Par ailleurs, les règles peuvent être interrompus durant plusieurs mois voire plusieurs années. Les femmes sont souvent perturbées par ce changement hormonal, mais aussi par leur infertilité temporaire qui peut devenir permanente si elle n’est pas traitée.
Amnésie
C’est la perte totale de mémoire de l’accident. Elle est définitive. On parle d’amnésie post-traumatique (APT). La durée de cette amnésie est importante pour le pronostic.
Elle s’accompagne souvent d’une amnésie de ce qui précède l’accident. Celle-ci est plus courte, de quelques heures à quelques jours.
En cas de traumatisme crânien grave, l’amnésie antérieure à l’accident peut se prolonger et toucher des faits anciens, des apprentissages scolaires, etc. C’est donc un signe à surveiller quand on accompagne un traumatisé crânien.
Pour des informations détaillées : https://neuro-dev.unilim.fr/spip.php?article205
Anarthrie-dysarthrie
L’anarthrie est l’impossibilité d’articuler des sons. La dysarthrie est la difficulté à les articuler de façon compréhensible. La dysarthrie est fréquente chez le traumatisme crânien sévère. Elle est liée à une ou plusieurs lésions : diverses atteintes du cervelet, paralysie par atteinte du tronc cérébral (associées parfois à des séquelles d’intubation ou de trachéotomie).
En plus de l’incapacité à parler clairement, les patients peuvent également éprouver des difficultés à mâcher et à avaler, ce qui peut entraîner une dénutrition et une perte de poids. Le traitement de l’anarthrie-dysarthrie après un traumatisme crânien peut inclure des thérapies de rééducation de la parole, telles que la thérapie logopédique et la thérapie d’expression orale, ainsi que des techniques de communication assistée, telles que des aides à la communication ou des dispositifs électroniques.
Altérations de la parole : DYSARTHRIE – Hospital Rehabilitación San Vicente
Anévrisme post-traumatique
Un traumatisme crânien grave peut provoquer des plaies vasculaires et artérielles et entraîner des malformations de la paroi des vaisseaux sanguins, ce qui peut entraîner des complications neurologiques. Il n’est pas toujours facile de diagnostiquer le lien entre l’anévrisme et le traumatisme d’origine, ceci nécessite un expert neurochirurgien confirmé.
Il y a souvent des batailles d’experts pour prouver le lien de causalité entre cette pathologie et le traumatisme. Les anévrismes post-traumatiques représentent moins de 1% des anévrismes artériels intracrâniens, ils sont plus fréquents chez l’enfant. Leur évolution peut être fatale.
Agueusie
C’est la perte du goût. Elle est liée à une traumatisme du nerf facial et du glosso-pharyngien lors de lésions graves de la face. Elle entraîne la perte des quatre saveurs de base : sucré, salé, acide et amer. Dans le cas d’une commotion cérébrale, ce n’est pas un trouble passager ou mineur, comme dans le cas des principaux covid. C’est une perte définitive.
De plus, les troubles du goût peuvent avoir un impact important sur la qualité de vie des patients et peuvent entraîner une perte d’appétit, une déshydratation et une perte de poids. Les patients atteints d’agueusie peuvent également être confrontés à des défis psychologiques, tels que l’anxiété et la dépression. Il n’existe pas de traitement spécifique pour l’agueusie causée par un traumatisme crânien. Cependant, certains patients peuvent récupérer une partie ou la totalité de leur goût au fil du temps, puisque les nerfs endommagés se rétablissent progressivement.
Témoignage :
Aidant d’un traumatisé crânien : quelques conseils
La particularité des traumatisés crâniens (ou victimes d’une commotion cérébrale) , c’est qu’ils subissent une altération de la personnalité. Amnésie, fatigabilité, irritabilité, agressivité, changement brutal de comportement… Partager leur quotidien peut s’avérer difficile pour les aidants. Dans le même temps, l’aidant doit affronter le parcours de soin, de l’hospitalisation à la réinsertion, et faire face à une longue procédure d’indemnisation. Lire la suite ici.
Anosmie
C’est la perte de l’odorat. C’est une lésion fréquente dans les commotions cérébrales avec un choc de face (antérieur). Le nerf olfactif est alors sectionné. Elle est aussi responsable de la perte de saveur des aliments (on perçoit en effet le goût des aliments bien plus par l’odorat que par le travail des papilles). Cela peut entraîner un préjudice professionnel important (métiers de bouche, par exemple).
L’hyposmie, trouble proche, est non pas une disparition mais une diminution de l’odorat.
Apathie
ll s’agit d’un état passif du patient. Il devient plus lent, se laisse aller, réagit peu. C’est une séquelle fréquente de lésions du lobe frontal situé en avant du cerveau et des voies qui y conduisent. Il s’ensuit une baisse des réactions émotives et affectives.
Le traitement de l’apathie et d’autres symptômes associés peut être difficile, mais il existe des approches thérapeutiques efficaces, notamment la thérapie comportementale et la pharmacothérapie.
Apathie sévère après un traumatisme crânien : évolution favorable sous Sélégiline® – ScienceDirect
Aphasie
L’aphasie est une atteinte des fonctions du langage (parlé et écrit, expression et/ou compréhension) qui peut toucher les traumatisés crâniens. Les personnes atteintes d’aphasie peuvent éprouver des difficultés à produire les mots dont elles ont besoin dans un contexte particulier ou à comprendre les mots qu’on leur dit, ce qui cause des problèmes de communication.
Ainsi, la personne atteinte d’aphasie peut avoir de la difficulté à communiquer, à se faire comprendre par les autres ou bien encore, pour être comprise. En général, on parle d’aphasie si les troubles du langage sont persistants. Chez le traumatisé crânien sévère, l’aphasie est souvent associée à d’autres troubles neuropsychologiques comme une altération de la mémoire.
Pour mieux comprendre le phénomène : http://www.crftc.org/images/articles/troubles_communication-tc.pdf
Astasie
C’est un problème de coordination lorsque le malade marche. Il est instable, il éprouve une difficulté à rester debout. Il a tendance à écarter les jambes lorsqu’il marche, et à rechercher en permanence l’équilibre. Ce type de boiterie de la marche peut apparaître au cours de l’évolution après une commotion cérébrale sévère et être lié à une hydrocéphalie (voir ci-dessous)
C’est une pathologie au cours de laquelle un trouble de la physiologie du liquide cérébro-sipal perturbe le fonctionnement cérébral.
Atrophie optique
Elle se constate par l’examen du fond d’oeil et prouve une atteinte du nerf optique. Celui-ci transmet l’information visuelle de l’œil jusqu’au cerveau et la neuropathie optique traumatique (NOT) fait référence à toute lésion du nerf optique à la suite d’un traumatisme. Après une atteinte du nerf optique, celui-ci gonfle et cela peut entraîner des dommages supplémentaires. La neuropathie optique traumatique entraîne souvent une grave perte de la vision, la grande majorité des personnes atteintes étant des hommes jeunes, âgés d’une trentaine d’années.
Attention (troubles de)
Les troubles de l’attention sont fréquents chez la victime de commotion cérébrale. Tout comme les troubles de la mémoire. Ce sont là des séquelles fréquentes et difficiles à accompagner. Ces troubles peuvent affecter la capacité de la personne à se concentrer et à rester attentive pendant de longues périodes de temps, ce qui peut avoir un impact significatif sur leur vie quotidienne.
Les troubles de l’attention peuvent être causés par des dommages au cerveau dus à la commotion cérébrale, qui peuvent perturber les réseaux neuronaux responsables de l’attention et de la concentration. Ils se manifestent sous forme de distraction, d’impulsivité, de difficulté à suivre des instructions, ou d’oublis fréquents.
De plus, les troubles de la mémoire sont également fréquents chez les victimes de commotion cérébrale. La mémoire à court terme et la mémoire de travail peuvent être particulièrement touchées, il peut alors être difficile de se souvenir des événements récents ou de suivre des conversations complexes.
Ces séquelles peuvent être très difficiles à accompagner, car elles peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie de la personne et leur capacité à travailler ou à maintenir des relations sociales. Il est donc important de consulter un spécialiste en traumatologie crânienne pour évaluer les séquelles et mettre en place un plan de traitement approprié.
Dans le cas où ces troubles ont été causés par une commotion cérébrale due à une négligence, une erreur médicale ou une autre forme de responsabilité civile, il est important de consulter un avocat spécialisé en dommages pour obtenir une compensation pour les préjudices subis en raison de ces séquelles.
Avocat
Le processus pour obtenir réparation à la suite d’un accident ayant entraîné un traumatisme crânien est souvent fastidieux. Alors que la victime se remet difficilement de son traumatisme crânien, une demande d’indemnisation du préjudice subi se révèle être une épreuve de taille. Si vous êtes dans ce cas de figure, le premier réflexe est de bien s’entourer ! Faire appel à un avocat le plus tôt possible, juste après l’accident si possible. Que vous soyez la victime de ce traumatisme ou que soyez le proche d’une telle victime qui ne peut elle-même défendre ses intérêts en raison de son état. Lire la suite ici.
Boiterie
Lors de l’expertise, l’observation de la façon de marcher de la victime est un point important. On observe : la marche normale, avec et sans chaussures, la marche sur la pointe des pieds, sur les talons, la station unipodale et d’autres épreuves plus difficiles comme la montée et descente des escaliers, le saut à cloche pied, l’accroupissement, la marche yeux fermés, etc. Selon le type de boiterie qui sera éventuellement diagnostiquée, les conséquences seront étudiées pour la vie future de la victime. S’il y a boiterie, cela justifie au minimum une indemnisation au titre du préjudice esthétique.
Boulimie
Les trauma crâniens sont souvent à l’origine de troubles comportementaux. Notamment, s’il y a eu coma. A l’opposé de la passivité (voir attention, apathie), on peut faire face à des comportements impulsifs ou compulsifs. La boulimie en fait partie, tout comme le fait d’avoir des propos impudiques ou des réactions disproportionnées.
Bradycardie
Ce ralentissement cardiaque est une complication grave du traumatisme crânien, qui peut provoquer une chute de la tension et un manque d’oxygénation.
La bradycardie peut être causée par des lésions cérébrales qui affectent les centres nerveux responsables de la régulation du rythme cardiaque. Cela peut inclure des lésions au niveau du tronc cérébral ou du système nerveux autonome.
Il est important de surveiller la fréquence cardiaque et la tension artérielle chez les patients qui ont subi un traumatisme crânien, en particulier ceux qui ont des symptômes tels que des maux de tête intenses, des vomissements ou une confusion. Si une bradycardie est détectée, une intervention médicale rapide est nécessaire pour prévenir des complications plus graves, telles qu’un arrêt cardiaque ou une hypoxie cérébrale.
Bruxisme
Il s’agit du fait de grincer des dents de façon pathologique. C’est la conséquence d’une atteinte du tronc cérébral. Cette pathologie peut apparaître chez les victimes de traumatisme crânien sévère. Elle est bien plus sévère que la bruxomanie courante (que l’on appelle à tort bruxisme).
Calcul
Après un traumatisme crânien sévère, on risque de voir se produire chez la victime des difficultés pour calculer. Soit totalement (acalculie), soit partiellement (dyscalculie) pour les opérations complexes. Généralement, cela est associé aux troubles de la mémoire et de l’attention. Il est important de consulter un spécialiste en réadaptation ou un neuropsychologue pour évaluer les troubles de calcul et mettre en place des stratégies de rééducation adaptées à la situation de la victime.
Céphalées
Les céphalées surviennent souvent après une commotion cérébrale. Lorsqu’elles sont fortes et accompagnées d’un écoulement nasal, la cause serait une brèche duremérienne. La dure-mère est une membrane fibreuse qui tapisse la paroi de la tête et celle du canal rachidien. Elle constitue la partie externe des méninges, où est contenu le liquide céphalo-rachidien.
Commotion cérébrale
C’est l’autre nom du traumatisme crânien.
Comportement (Troubles du)
C’est l’une des principales séquelles du TC. Les victimes de traumatisme crânien souffrent très souvent de divers troubles du comportement qui peuvent durer. Cela peut se manifester par des comportements excessifs (agitation, impulsivité, agressivité, boulimie, euphorie, désinhibition, colère…), ou à l’inverse une absence de réaction (apathie, indifférence affective…), de la dépression, de l’anxiété ou de la psychose. (Voir Syndrome Frontal)
Confusion
Période de désorientation et de désordre qui se produit après un traumatisme crânien grave, Elle peut intervenir aussi au cours de l’évolution, voire subsiter au stade des séquelles.
Consolidation
Après l’accident corporel la victime traverse une longue phase de consolidation. Pour un traumatisme crânien, cela prend généralement (et au minimum) deux ans. Ce qui se passe pendant cette période, au niveau médical, est très important pour la suite. En effet, tout l’historique médical de la victime servira de preuve dans sa demande d’indemnisation du dommage corporel. Or, le TC créant un « mal invisible », il faut rester vigilant à ce qu’aucun des maux ne soit oublié. Et ce, dès la première hospitalisation post-traumatique de la victime. Lire la suite ici.
Coup contre-coup
Tout choc sur la tête créant une commotion cérébrale suppose un coup qui entraîne des lésions au cerveau. Mais d’autres lésions proviennent du contre-coup du fait du choc en retour contre la boîte crânienne.
Définition du traumatisme crânien (qu’est-ce qu’un traumatisme crânien ?)
Le traumatisme crânien sévère est une blessure grave qui survient lorsqu’une personne est exposée à une force violente sur son crâne. Il peut être causé par un choc, un coup ou une projection contre un objet dur. Les conséquences peuvent être graves pour la personne et le résultat est souvent très long à vivre. Dans 60% des cas, un traumatisme crânien est causé par un accident de la voie publique (accident de la route, accidents de la circulation en général). Pour mesurer l’impact du choc sur la victime, on étudie le degré d’atteinte de sa conscience : c’est l’échelle, ou le score de Glasgow, lire la suite ici.
Délire
Il a été prouvé récemment que des lésions cérébrales importantes, diffuses, peuvent provoquer des délires même en l’absence d’antécédents psychiatriques chez la victime. On pensait le contraire jusqu’à il y a peu. En effet, il a été récemment découvert que des lésions cérébrales importantes, diffuses, peuvent provoquer des délires même en l’absence d’antécédents psychiatriques chez la victime. Cette découverte a été faite grâce aux avancées technologiques dans le domaine de l’imagerie cérébrale, qui ont permis de mieux comprendre les mécanismes neurologiques sous-jacents aux troubles psychiatriques.
Ces délires peuvent prendre différentes formes, telles que des hallucinations, des croyances délirantes ou des pensées illogiques. Ils peuvent avoir un impact significatif sur la vie quotidienne de la victime, en particulier sur sa capacité à travailler, à interagir avec les autres et à prendre soin d’elle-même.
Désinhibition
La victime dit tout ce qui lui passe par la tête et n’a plus de contrôle dans l’expression de ce qu’elle pense. C’est une des conséquences fréquence d’une atteinte frontale, tout comme l’euphorie, l’excitation verbale, ou l’anosognosie.
Le stade supérieur est la désinhibition sexuelle. C’est un indice de gravité du traumatisme.
La désinhibition peut donc avoir des conséquences sociales importantes, gêner la réinsertion, et représenter un préjudice important.
Désorientation
La désorientation temporospatiale a lieu à la sortie du coma. La victime est perdue, à la fois dans l’espace et dans le temps. Plus elle dure, plus le pronostic est négatif quant à la capacité du malade à recouvrer ses capacités intellectuelles et sa mémoire.
Diabète insipide
C’est une atteinte endocrinienne par lésion de l’hypophyse ou de l’hypothalamus. Il intervient souvent au début dans les commotions cérébrales sévères. Ses effets : le patient boit et urine beaucoup, ce qui provoque une gêne en société.
Dysesthésie
Perturbation de la sensibilité. Picotements, sensations désagréables. Ce symptôme est fréquent après les commotions cérébrales. Cette perturbation peut affecter différentes parties du corps, notamment les mains, les pieds, le visage et le cuir chevelu.
La dysesthésie est causée par une lésion ou un dysfonctionnement du système nerveux qui peut survenir après une commotion cérébrale ou un traumatisme crânien. Les mécanismes exacts qui sous-tendent la dysesthésie ne sont pas encore entièrement compris, mais il est supposé que les lésions cérébrales causent une perturbation des signaux nerveux qui sont envoyés au cerveau, provoquant ainsi des sensations désagréables.
Plus de renseignements : https://palli-science.com/manuel-de-la-douleur/la-douleur-neurogene-accompagnee-paresthesie-dysesthesie-manifestations
Dysexécutif
Terme indiquant qu’il y a un dysfonctionnement cérébral des fonctions telles que le langage, la mémoire, le calcul. Ceci indique que les lésions ne se trouvent pas sur le lobe frontal du cerveau, mais au niveau des connexions entre ce lobe et les autres parties du cerveau.
Dyskinésies ou dyscinésies
Il s’agit de mouvements incontrôlés provoqués par une lésion cérébrale au niveau des noyaux gris centraux. Les lésions cérébrales qui affectent ces noyaux peuvent perturber leur fonctionnement et entraîner des dyskinésies.
Les dyskinésies peuvent se présenter sous différentes formes, comme des mouvements saccadés ou tremblants, des tics, des secousses ou des torsions. Ces mouvements peuvent être plus ou moins sévères et avoir un impact significatif sur la qualité de vie des personnes touchées.
Le traitement des dyskinésies dépend de leur cause sous-jacente et de leur gravité. Les traitements possibles comprennent des médicaments, la thérapie physique ou l’utilisation de dispositifs médicaux pour aider à contrôler les mouvements involontaires.
Échographie cérébrale
L’échoencéphalographie est une technique d’étude non agressive, qui fonctionne par ultrasons. Elle peut être utilisée à un certain stade de l’hospitalisation d’une victime de traumatisme crânien, notamment pour évaluer l’hypertension crânienne.
Mais, étant bien moins rapide et précise que le scanner ou l’IRM, celles-ci restent les deux méthodes privilégiées pour détecter, constater et surveiller l’étendue du traumatisme crânien. (Voir Scanner cérébral)
Écholalie
L’écholalie est un phénomène normal dans la construction du langage (chez l’enfant), mais le symptôme d’un trouble de l’élocution chez un traumatisé crânien sévère. Écholalie signifie littéralement, « langage en écho », c’est un trouble psychiatrique ou neurologique que l’on peut retrouver ailleurs que chez les victimes de TC. Lorsqu’une personne en souffre, elle se met à répéter les mots, phrases ou sons qu’elle vient d’entendre. Par exemple, elle va répéter une question que lui posera le médecin, plutôt qu’y répondre.
Embarrure
Il s’agit d’un certain type de fracture très violente de la boîte crânienne. Dans le cas d’une embarrure, la boîte crânienne (l’os) s’enfonce vers l’intérieur. Cela provoque généralement une compression locale du cerveau, des hémorragies, ou encore des lésions sur les tissus cérébraux.
Elle peut entraîner des lésions cérébrales graves, notamment des contusions et des hémorragies intracrâniennes. Les symptômes peuvent inclure des maux de tête, des nausées, des vomissements, des convulsions, une altération de la conscience et des troubles neurologiques tels que des troubles de la motricité ou de la sensibilité. Une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour réduire la pression intracrânienne et éviter des dommages cérébraux supplémentaires.
Encéphale
C’est le nom scientifique qui englobe l’intégralité du système nerveux contenu dans la boîte crânienne. Soit les trois parties qui contrôlent notre corps : le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral.
Épilepsie post traumatique (EPT)
À partir d’une semaine après l’accident qui a causé le TC, on parle d’épilepsie post-traumatique lorsque le patient subit une voire plusieurs crises. Les études tendent à montrer qu’il y a plus de risques pour une victime de développer une EPT après un traumatisme crânien grave (avec fracture ou embarrure). Une crise sévère d’épilepsie post-traumatique se traduit par une perte de connaissance, un blocage respiratoire, les yeux qui se révulsent et la mâchoire qui se bloque, puis des convulsions. Mais elle peut aussi se manifester de façon plus « légère » par des absences, des troubles du langage ou de la sensation. Il est essentiel que le patient parle ou exprime le moindre doute ou trouble à son médecin, pour un suivi attentif du TC sur la durée (une EPT peut encore survenir des années après l’accident).
(Perte d’)Équilibre
Un traumatisme crânien (léger ou grave) peut entraîner une perte d’équilibre temporaire chez le patient. Cela peut être dû à une ou plusieurs lésions affectant le cervelet (centre de l’équilibre et de la coordination), le cerveau ou la liaison nerveuse entre les deux.
État végétatif
Il peut arriver, après un accident ayant entraîné un traumatisme crânien sévère, que le cerveau de la victime ait subi des lésions très lourdes. Une partie du cerveau est alors désactivée, seule reste active celle qui contrôle les fonctions vitales (essentiellement, le tronc cérébral). La personne n’atteint plus l’état d’éveil, elle n’est plus consciente et ne réagit plus aux stimuli extérieurs. Au-delà d’un mois, on parle d’état végétatif persistant.
Euphorie
Le traumatisme crânien peut bouleverser la gestion émotionnelle. La victime peut traverser des phases de crises, passant de l’irritabilité à l’euphorie (joie intense) sans pouvoir expliquer ou contrôler ses humeurs. Il s’agit souvent d’un état passager qui disparaît à la consolidation.
Euthanasie
L’euthanasie (pratique illégale en France), ou l’accompagnement vers la mort d’un patient, consiste à injecter un médicament létal (euthanasie active) ou interrompre les soins vitaux (passive) en vue de soulager une personne de ses souffrances. La loi Leonetti de 2005 permet de refuser l’acharnement thérapeutique et de « laisser mourir » un patient incurable. Mais le cas d’un patient en état végétatif post traumatique reste extrêmement délicat, comme l’a montré l’exemple de Vincent Lambert (Voir Vincent Lambert).
Évanouissement
La perte de connaissance est souvent le premier symptôme d’un traumatisme crânien (surtout d’un TC lourd). En cas de perte de connaissance de la victime, même très brève, elle doit être traitée au plus vite par un service médical d’urgence. (Voir Surveillance)
Éveil
L’éveil d’un traumatisé crânien lourd (après un coma) s’échelonne sur plusieurs phases, de l’ouverture des yeux au retour à un état de conscience (dans la plupart des cas). Les équipes soignantes interviennent le plus tôt possible dans la phase d’éveil pour préparer la rééducation du patient.
Dans certains cas, l’éveil peut être provoqué par stimulation médicamenteuse ou stimuli extérieurs, pour aider la victime de TC à sortir d’un état de coma ou végétatif.
Fatigue / Fatigabilité
Après un traumatisme crânien, le moindre effort (physique, neurologique ou psychologique) peut être très coûteux. La fatigue est parfois le symptôme le plus pesant chez les victimes de TC. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à la signaler lors des examens médicaux car elle peut se révéler très handicapante et doit être prise en compte dans la reconnaissance de vos préjudices (notamment professionnel).
Fracture
Une fracture du crâne peut rester bénigne. Un os brisé peut rester en place et la fracture se traite alors d’elle-même.
En revanche, en cas de déplacement de l’os ou d’un bris, des lésions peuvent se produire sur les veines et artères avec formation d’un hématome, les méninges ou le cerveau (voir Embarrure).
(Syndrome) Frontal
Une ou plusieurs parties du lobe frontal peuvent avoir subi des lésions lors du traumatisme crânien. Avec un syndrome frontal, une personne souffre de troubles du comportement, de troubles cognitifs ou neurologiques (voir Aphasie, Écholalie, Euphorie). Ces séquelles peuvent être durables, mais le patient n’en a pas toujours conscient lui-même. C’est pourquoi il est important d’être accompagné de proche(s) lors de la procédure de reconnaissance des dommages et préjudices corporels.
France Traumatisme Crânien
Cette association nationale réunit des professionnels (issus du monde médico-social, social, éducatif ou juridique) au service des traumatisés crâniens depuis 1990.
Fugue
Parmi les troubles du comportement résultant du traumatisme crânien lourd, on constate parfois une désorientation temporelle et spatiale. Perte de repères, angoisse, agitation, il arrive alors que la personne fugue ou tente de fuguer (d’un hôpital mais aussi de chez elle).
Glasgow (échelle de)
On utilise l’échelle ou le « score de Glasgow » (ou GOS, pour « Glasgow Coma Scale » en anglais) pour évaluer l’état de conscience d’un traumatisé crânien. Elle descend de 15 à 1, le plus haut score correspondant à un état de conscience normale, le plus petit à un cas de coma profond. On l’évalue sur trois critères : l’ouverture des yeux, la réponse verbale et la réponse motrice.
Gravité
Le traumatisme crânien léger : il correspond à un classement de 13 à 15 sur l’échelle de Glasgow. Perte de connaissance de moins de 30 minutes, très légère amnésie post-traumatique, légers troubles des fonctions normales du cerveau… Les symptômes s’estompent très rapidement (en une journée ou jusqu’à quelques semaines).
Le traumatisme grave : le cerveau est généralement atteint, et lourdement. S’il entraîne un coma persistant avec hospitalisation en service spécialisé, il génèrera très probablement de lourdes séquelles nerveuses et/ou psychiques.
Groupe d’entraide mutuelle (GEM)
Il existe en France plusieurs structures de ce type qui réunissent les personnes souffrant d’un handicap psychique ou cognitif, des suites d’un traumatisme crânien lourd. Les GEM ont pour objectif d’appuyer leur réinsertion sociale.
Hallucinations
Une lésion sur le lobe temporal (côté du crâne) peut provoquer des hallucinations auditives chez la victime de TC. Une lésion sur le lobe occipital (arrière du crâne) peut provoquer des visions (hallucinations) ou illusions d’optique. Ces effets peuvent être passagers.
Handicap invisible
On parle souvent de mal invisible ou handicap invisible pour le traumatisme crânien, car il entraîne souvent une chaîne de séquelles difficiles à identifier pour la victime et les médecins. Fatigue, irritabilité, diminution des capacités cognitives, des symptômes qui peuvent durer mais qu’on n’impute pas toujours à la vraie cause : le TC.
C’est pourquoi l’aide d’un avocat est essentielle après un traumatisme crânien.
Hémianopsie (voir anopsie)
Hydrocéphalie
L’hydrocéphalie est une pathologie dans laquelle une quantité excessive de liquide céphalorachidien s’accumule dans les ventricules cérébraux. Les symptômes peuvent être des vomissements, une léthargie, des maux de tête, une hypertrophie de la tête ou même des crises épileptiques. Elle peut être la conséquence d’une commotion cérébrale.
Hyposmie
(Voir Anosmie)
Incontinence
Salivaire ou incontinence des sphincters, elle peut se produire dans les premiers temps qui suivent le TC. Il arrive qu’elle se prolonge, en cas de trauma cérébral très grave avec des séquelles lourdes.
Indifférence
Une lésion cérébrale post trauma crânien peut générer un état d’indifférence affective. La victime ne manifeste que très peu voire plus d’émotions (voir Troubles du Comportement).
Insomnie / Hypersomnie
Le sommeil de la personne traumatisée crânienne est souvent troublé. Dans les premiers temps, elle subit généralement une lourde fatigue, avec de l’hypersomnie (excès de sommeil). Par la suite, elle aura plutôt tendance à souffrir d’insomnie.
Instabilité
Voir Troubles du Comportement.
Institut du Cerveau (ICM)
L’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière est un centre de recherche parisien (au cœur de la Pitié Salpêtrière). Cette fondation reconnue d’utilité publique a été créée en 2010 pour étudier et traiter les lésions et pathologies cérébrales. L’ICM est reconnu comme l’un des centres de recherche les plus avancés et les plus innovants au monde dans le domaine des neurosciences.
Korsakoff (Syndrome de)
Cette pathologie cérébrale est normalement liée à un alcoolisme chronique (la carence en vitamine B1 finit par provoquer des lésions irréversibles au cerveau). Mais elle peut aussi survenir chez un traumatisé crânien grave. La personne souffre alors de confusion mentale qui se manifeste par de l’amnésie (difficultés à reconnaître les gens, fabulations, désorientation dans le temps et dans l’espace…). Lorsqu’elle dure, cette pathologie peut difficilement être traitée, voire pas du tout.
Labilité émotionnelle
On parle de labilité émotionnelle pour désigner l’instabilité, la fragilité de l’état émotionnel dans laquelle peut se trouver une victime de traumatisme crânien. Cela se traduit par des changements d’humeur rapides et imprévisibles, avec des réactions émotionnelles excessives par rapport à la situation. La labilité émotionnelle peut causer des difficultés relationnelles et sociales pour la personne atteinte, ainsi que pour son entourage. Elle peut être liée à des lésions cérébrales affectant les zones responsables de la régulation émotionnelle. Un suivi médical et psychologique peut aider à gérer ce trouble et à améliorer la qualité de vie de la personne concernée.
(Voir Troubles du Comportement).
Laminectomie
Une laminectomie est une intervention chirurgicale qui consiste à retirer une ou plusieurs lames vertébrales (c’est-à-dire une ablation de la partie postérieure, osseuse, de la vertèbre, pour dégager le canal où se trouve la moelle épinière). Dans certains cas de traumatisme crânien grave avec une fracture de la colonne (rachis), le canal (rachidien) où se situe la moelle épinière est comprimé. Il est alors nécessaire de le dégager par cette opération.
Pour mieux comprendre en quoi consiste l’opération : https://institutdurachis.com/traitements-rachis/chirurgie-voie-posterieure/laminectomie-lombaire/
Lésion cérébrale traumatique (LCT)
Les traumatismes crâniens sévères peuvent causer des lésions cérébrales (lésion cérébrale traumatique, ou LCT).
Les symptômes apparaissent habituellement au moment du choc avec une perte de conscience qui commence à ce moment-là. La durée pendant laquelle les personnes demeurent inconscientes est différente. Certaines personnes se réveillent après quelques secondes, alors que d’autres ne se réveillent pas pendant des heures, voire plusieurs jours. Lors du réveil, la personne peut être somnolente, confuse, inquiète ou agitée. Elle peut aussi avoir des vomissements, des crises de convulsions ou les deux.
Elle peut aussi avoir des problèmes d’équilibre et de coordination. Selon la région cérébrale lésée, des troubles de la concentration, du contrôle des émotions, des mouvements, de la sensibilité, du langage, de la vision, de l’audition ou de la mémoire peuvent se manifester, parfois de façon permanente.
En cas de lésion, le cerveau peut saigner ou enfler en raison d’une accumulation de liquide (œdème cérébral). L’hémorragie et le gonflement entraînent une augmentation progressive de la pression à l’intérieur du crâne (appelée pression intracrânienne). Même une hémorragie et un gonflement légers peuvent entraîner une forte augmentation de la pression intracrânienne, car le crâne ne peut pas s’étendre pour accueillir un contenu plus important. Lorsque la pression intracrânienne augmente, elle limite la quantité de sang qui peut circuler dans le cerveau. Cette restriction du flux sanguin empêche le cerveau de fonctionner normalement et provoque des symptômes (maux de tête de plus en plus sévères, altération du raisonnement, diminution du niveau de conscience, vomissements).
Un document plus détaillé du phénomène : https://alzheimer.ca/sites/default/files/documents/rarer_dementias_traumatic_brain_injury_f.pdf
Liquide cérébrospinal
(Ou liquide céphalo-rachidien) C’est le liquide qui baigne le cerveau et la moelle épinière. Il est composé à 99% d’eau, se renouvelle plusieurs fois par jour et protège le cerveau en absorbant les chocs. Dans un traumatisme crânien, le cerveau est violemment secoué et le liquide ne suffit plus à sa protection. En cas de présence de sang ou du moindre obstacle à sa bonne circulation et fabrication, le cerveau est en danger.
Mémoire
À la suite d’un traumatisme crânien, la mémoire du patient est très souvent affectée. C’est l’un des troubles cognitifs les plus notables. La plupart des victimes conservent des souvenirs d’avant l’accident, mais aucun du moment même du traumatisme, et elles éprouvent des difficultés à créer de nouveaux souvenirs ou retenir de nouvelles informations. Mais certaines personnes peuvent souffrir d’un trouble plus avancé (voir Syndrome de Korsakoff) avec une amnésie partielle sur des faits antérieurs à l’accident. Ces troubles portent un préjudice assez grave à la victime au quotidien. Même un trouble « léger » de la mémoire à court terme peut devenir un lourd handicap. La mémoire de travail, par exemple : troubles de l’attention, difficultés à prendre des notes, à suivre une conversation, à apprendre de nouveaux gestes ou savoir-faire, qui peuvent entraîner une incapacité à travailler.
Méninges
Trois membranes de tissus enveloppent et protègent notre système nerveux central : les méninges. La dure-mère est la membrane externe et la plus dure des trois. Vient ensuite l’arachnoïde (structure en forme de toile d’araignée), méninge intermédiaire qui contient et véhicule le liquide cérébrospinal. Puis la pie-mère, la membrane la plus fine et vascularisée. Elles peuvent être affectées de diverses manières par le traumatisme crânien.
Métamorphopsie
Cette affection de la vue consiste à voir les images déformées. Les lignes droites se tordent ou ondulent, les perceptions rétrécissent ou s’agrandissent. Dans le cas d’un traumatisme crânien, cela peut être dû notamment à un décollement de la rétine ou à une affection neurologique (lésions cérébrales).
Migraines
Voir Céphalées.
Moelle épinière
Elle naît à la base du crâne, sous le trou occipital, reliée au cerveau et au cervelet par le tronc cérébral. C’est elle qui diffuse le système nerveux dans le corps. La partie la plus mobile, le rachis cervical, est aussi la plus sensible. Si cette zone est touchée lors d’un accident avec traumatisme crânien (on parle alors de traumatisme médullaire), il y a un risque mortel ou de paralysie lourde (paraplégie, tétraplégie…). À ce jour, on ne sait pas réparer la moelle épinière.
Mutisme
Le mutisme peut correspondre à un changement de personnalité lié au TC : la personne ne parle plus ou très peu (troubles neurologiques ou comportementaux) (voir Troubles du Comportement).
On parle d’akinésie (et de mutisme akinétique) lorsque la personne est dans l’incapacité physique, motrice, de parler (ou avec de grandes difficultés et lenteur). Ses muscles faciaux ne réagissent pas (hormis les yeux), elle ne peut pas s’exprimer. Cela peut se produire après un TC sévère, en sortie de coma, par exemple. Ce n’est pas une paralysie mais un manque d’activation de certaines zones du cerveau.
Nausées
Il est très courant, après un traumatisme crânien léger, que la victime ait des nausées. C’est lié à l’augmentation de la pression dans la boîte crânienne (hypertension intracrânienne). Elles sont souvent associées à des maux de tête, des vertiges et des troubles de l’équilibre. Cela peut être dû à l’augmentation de la pression intracrânienne causée par l’inflammation ou l’œdème cérébral, ainsi qu’à des troubles de la régulation de la sérotonine dans le cerveau. Les nausées peuvent être traitées avec des médicaments antiémétiques, mais il est important de consulter un professionnel de la santé pour évaluer la gravité des symptômes et exclure tout autre problème de santé.
Nerfs crâniens
Nous possédons 12 paires de nerfs crâniens, qui régissent les mouvements des yeux, des muscles du cou, de la bouche, les sens et la sensibilité, la déglutition, etc. Comme ils traversent la boîte crânienne, ils ont de forts risques d’être touchés en cas de traumatisme. Ce qui peut avoir des conséquences très diverses (motrices, sensorielles). Effectivement, les nerfs crâniens peuvent être touchés lors d’un traumatisme crânien, entraînant divers symptômes tels que des troubles de la vision, des difficultés à avaler, une perte de l’odorat ou du goût, des douleurs faciales, etc.
Voici une liste des nerfs crâniens et leurs rôles : https://www.neuromedia.ca/quels-sont-les-12-nerfs-craniens/
Neurologue, neurochirurgien
Une victime de TC souffre troubles neurologiques. Malheureusement, ils font partie de ce qu’on qualifie souvent de « mal invisible ». C’est-à-dire que la victime comme son entourage (et parfois les médecins-experts) ne relie pas ces changements à la bonne cause : son traumatisme crânien. C’est pourquoi il est si important qu’elle puisse consulter tous les experts nécessaires au diagnostic, au suivi et au traitement de ses affects.
Le neurochirurgien intervient sur le système nerveux en cas de TC et/ou de traumatisme médullaire, par la chirurgie.
Le suivi par un neurologue est essentiel, pour une victime de TC. C’est encore mieux s’il est spécialisé en traumatologie crânienne. C’est lui qui peut identifier au mieux tout le spectre des séquelles neurologiques (invisibles) dont souffre le patient. Sans cet examen poussé et détaillé, il sera très difficile pour la victime de faire valoir ses préjudices réels dans sa demande d’indemnisation.
Neuropathie optique
(Voir Aphasie optique)
Névrose
Certains accident ou agressions particulièrement violents peuvent provoquer chez la victime de TC une névrose (qu’on appelle aussi stress post-traumatique). Elle se manifeste par de l’angoisse, des phobies, une peur intense et paralysante et se traite avec l’aide d’un psychologue.
Œdème cérébral
L’œdème est la présence de liquide hors des vaisseaux où il devrait être contenu. Un choc traumatique peut provoquer la fuite de liquide qui s’accumule dans la boîte crânienne. Comme celle-ci n’est pas extensible, la pression augmente sur le cerveau. Le sang ne circule plus suffisamment bien et les conséquences d’abord légères (céphalées, conscience amoindrie, nausées) peuvent s’alourdir très vite.
Ophtalmoplégie
Il peut arriver qu’une personne ne puisse plus contrôler le mouvement horizontal de ses yeux. Après un épisode traumatique, cela signifie qu’il manque des connexions entre certains nerfs crâniens (3,4 et 6 en particulier) ou qu’elles sont lésées.
Orthophonie
Les victimes de traumatisme crânien souffrent souvent de troubles du langage (voir Aphasie). La rééducation orthophonique intervient en complément d’un suivi neuropsychologique et, sans doute, d’autres suivis médicaux. Comme plusieurs fonctions intellectuelles et cognitives sont parfois touchées, le travail de l’orthophoniste est plus vaste dans le cas d’un TC (mémoire, langage, voire déglutition…).
Orthoptie
Lorsque c’est possible, l’orthoptie permet de rééduquer la vue d’un traumatisé crânien, notamment quand le problème est lié à une paralysie (et dans les cas où les troubles de la vision ne sont pas liés à une lésion sévère des nerfs).
Papez (circuit)
Le circuit de Papez (nom d’un neuroanatomiste américain) est un réseau de connexion nerveuses dans le cerveau qui assure une partie de la mémoire émotionnelle. Ces connexions peuvent être endommagées par un traumatisme crânien sévère, avec un impact sur les capacités mémorielles de la victime.
Paralysie
Un traumatisme crânien sévère peut générer diverses paralysies. Les zones motrices elles-mêmes peuvent être touchées, mais aussi les commandes au niveau du cortex cérébral ou leurs liaisons nerveuses. Souvent, les muscles sont alors contractés en permanence, on parle de spasticité, qui peut occasionner une gêne. Cette spasticité peut se traiter par divers moyens aujourd’hui. À l’inverse, dans certains cas où les racines des nerfs ont été atteintes, le muscle est flasque, sans spasticité, mais on parle encore de paralysie car la personne ne peut pas solliciter volontairement ses muscles.
Paralysie faciale
On distingue deux types de paralysies faciales.
La première forme se manifeste immédiatement après l’accident et le traumatisme crânien. La personne ne peut plus du tout fermer la paupière, avec diminution des sécrétions lacrymales. Cette paralysie est causée par une fracture du rocher (une partie de l’os temporal, sur le côté de la boîte crânienne). Lorsque le nerf facial est endommagé, il faut passer par une intervention chirurgicale.
La paralysie faciale secondaire peut apparaître, elle, bien après le traumatisme. Dans ce cas, on parle plutôt d’œdème post-traumatique, avec un traitement par corticoïdes.
Paraphasie
C’est une altération du langage qui peut survenir après un TC. La personne utilise un mot pour un autre ou modifie involontairement les mots qu’elle prononce. (voir Aphasie).
Paraplégie
Dans la majorité des cas, une paraplégie désigne une paralysie des deux membres inférieurs. Elle est provoquée par une lésion de la moelle épinière (ou lésion médullaire) qui peut accompagner un traumatisme crânien. La personne doit alors utiliser un fauteuil roulant, aménager son environnement, son domicile, avec une perte d’autonomie. Chacun de ces bouleversements doit être noté, chiffré et valorisé dans le rapport d’expertise médicale pour une juste indemnisation des préjudices corporels de la victime.
Parésie
On parle de parésie pour la paralysie locale d’une partie du corps. Il s’agit plutôt d’une perte de motricité que d’une paralysie complète, concernant par exemple la main, le poignet, une jambe, etc. Elle n’est parfois que temporaire (à prendre en compte dans l’évaluation du déficit fonctionnel temporaire).
Paresthésie
Un patient paralysé ou qui a souffert de diverses atteintes liées à son TC peut parfois avoir une sensation désagréable de fourmillements ou de démangeaisons. C’est ce qu’on appelle la paresthésie. Ces sensations existent, bien qu’il n’y ait alors aucun contact avec la peau pour les provoquer.
Parosmie
La victime de traumatisme crânien sévère peut souffrir d’hallucinations olfactives, ou parosmie, comme certains malades de la Covid-19. Elle va alors sentir une odeur qui n’existe pas, ou percevoir une odeur erronée (une odeur désagréable au lieu d’un parfum doux, par exemple). C’est lié à l’atteinte du nerf olfactif. (Voir Anosmie)
Persévération
C’est le fait de répéter le même mot ou la même phrase en écho, après un grave trauma crânien. Certaines personnes vont même répéter un geste ou un comportement de façon excessive. (Voir Troubles du Comportement).
Pneumencéphalie
Elle est causée, la plupart du temps, par un choc traumatique avec fracture du crâne. Par cette brèche, de l’air (gaz) pénètre alors dans la boîte crânienne. C’est un phénomène similaire à ce qu’il se produit dans le corps et dans le cerveau lorsqu’un plongeur remonte trop vite des profondeurs.
Pression intracrânienne
Après le choc du TC (blessure fermée), la pression intracrânienne peut augmenter (voir Œdème cérébral). En réanimation, il est vital de pouvoir la mesurer. On mesure la « PIC » à l’aide d’une fine sonde introduite dans le crâne. On peut ensuite la faire baisser en retirant le liquide céphalorachidien qui crée cette pression.
Prosopagnosie
Certaines lésions du cortex cérébral (partie occipito-temporale) peuvent provoquer un trouble particulier chez la victime de TC : l’incapacité à reconnaître les visages. La personne ne reconnaît plus son entourage – entre autres – ce qui s’avère généralement très difficile à vivre et requiert une aide extérieure (perte d’autonomie).
Rocher
Il s’agit d’une partie de l’os temporal, situé sur le côté de la boîte crânienne.
Romberg (Signe de)
Un patient qui souffre de troubles neurologiques après un traumatisme crânien peut avoir des problèmes de stabilité et d’équilibre. Un médecin spécialisé lui demandera alors de se tenir debout, bras et jambes tendus, pieds joints, les yeux fermés. Lorsque le patient ne parvient pas à rester totalement statique, c’est ce qu’on appelle un « signe de Romberg » (du nom d’un neurologue allemand).
Quadranopsie
(Voir Anopsie)
Quadriplégie
C’est l’autre nom que l’on emploie parfois pour la tétraplégie, soit la paralysie des quatre membres.
Scanner cérébral
Le scanner cérébral est une technique d’imagerie médicale permettant de récolter des images en coupes très fines de la zone cérébrale. Cet appareil d’imagerie médicale utilise les rayons X (comme une radiographie). Ce type d’examen est indispensable après un accident ou un choc important, pour chercher fractures, hématome, œdème, et leurs répercussions sur le cerveau.
Simulation
Pas évident de défendre ses symptômes quand on ne les voit pas soi-même. Pas évident non plus de se faire entendre quand on souffre de maux « invisibles », comme des troubles du comportement, des troubles affectifs, des troubles cognitifs légers… Douleurs réelles mais indémontrables : les experts chargés d’examiner une victime de traumatisme crânien en vue de l’indemniser (et qui travaillent avec un assureur) peuvent parfois se retrancher derrière l’excuse de la simulation. C’est pourquoi il est important que la victime ait pour elle son bilan médical complet et un proche qui puisse témoigner de ses souffrances endurées au quotidien.
Sommeil
(voir Insomnie/Hypersomnie)
Stimulations
On utilise aujourd’hui diverses stimulations externes ou électriques pour traiter les victimes de traumatisme crânien.
Les stimulations sensorielles (toucher, parfums, sons, musiques…) sont essentielles pour accompagner l’éveil en sortie de coma.
Les stimulations électriques (implantation d’électrodes) servent, elles, à accompagner la récupération nerveuse ou calmer des douleurs liées aux nerfs.
Stress
Les suites d’un accident ou d’une agression qui a causé un traumatisme crânien peuvent être chargées de stress pour la victime. Tension, perte de sommeil, nervosité, les cas de stress post-traumatique (SPT) sont aussi fréquents et de mieux en mieux traités.
Surdité
Une fracture du rocher peut couper la transmission auditive. On constate alors une surdité, dès les premiers jours après l’incident traumatique. D’autres perturbations peuvent entraîner la surdité plus tard dans la phase de consolidation (modification du tissu osseux après la fracture, etc.).
Surveillance (quelle surveillance juste après un traumatisme crânien)
En cas d’accident ou de choc à la tête, la prise en charge du traumatisé crânien est effectuée rapidement aux urgences. De nombreux examens sont alors effectués. Le diagnostic du traumatisme crânien grave n’est toutefois pas toujours facile à faire. Quand le médecin autorise aux patients la sortie après un séjour aux urgences dû à un choc à la tête, il est donc important de faire attention aux complications possibles après un traumatisme crânien et de surveiller l’apparition de symptômes tels que la céphalée, les vomissements, la paresthésie ou la somnolence.
Il est recommandé que le patient et la personne de son entourage qui le ramènera à la maison se réfèrent à un protocole de surveillance. Il a été démontré qu’il faut surveiller les retours à la maison au moins pendant 24 heures. Il est aussi conseillé de rester au repos et de ne faire aucune activité sportive ou physique, lors de la convalescence. Celles-ci doivent être reprises graduellement en fonction des symptômes du patient. Toute manifestation de symptômes nouveaux ou persistants doit faire l’objet d’une consultation médicale.
Symptômes d’un traumatisme crânien
Les symptômes d’un traumatisme crânien (ou commotion cérébrale) peuvent être multiples : on note des douleurs à la tête, des vomissements, un déficit neurologique (parmi tout un spectre allant des pertes sensorielles aux troubles du langage) ou une somnolence.
Selon la gravité du traumatisme, il peut s’accompagner de perte de conscience pouvant aller de la simple perte de connaissance brève après le choc à des comas plus ou moins profonds. Les troubles de la conscience peuvent apparaître soient immédiatement après le choc ou plusieurs heures ou jours après, par exemple lorsqu’un hématome se forme.
Un traumatisme crânien grave s’accompagne souvent de maux de tête très intenses. Le choc entraîne perte de connaissances de quelques secondes à plusieurs heures. Les troubles cognitifs peuvent varier selon le type de traumatisme subi (blessure à la tête, au visage ou aux yeux, coupure, etc…). Les conséquences possibles d’un traumatisme crânien sont listées dans cet article.
Syndrome post-commotionnel
Ce syndrome a pour particularité de disparaître au bout d’un an et demi, 2 ans maximum. Il est très fréquent et contient une part psychologique (les examens complémentaires sont en général négatifs). Il se caractérise par des maux de tête, des difficultés de mémoire, une baisse de l’attention, de la fatigue, voire des troubles du sommeil. On peut noter aussi des vertiges, des acouphènes ou un rétrécissement du champ visuel.
Système nerveux central
C’est l’ensemble qui comprend l’encéphale (cerveau, tronc cérébral, cervelet) et la moelle épinière. (voir Encéphale)
Système nerveux autonome
Cette partie de notre système nerveux contrôle les fonctions automatiques du corps, dont la respiration ou les muscles cardiaques.
Temporal (os)
L’os temporal se situe au niveau de la tempe. Il comprend différentes faces et parties, dont le rocher, souvent évoqué dans les cas de fracture du crâne.
Tétraplégie
Il s’agit d’une paralysie des quatre membres, causée par des lésions au niveau de la moelle épinière. (Voir Quadriplégie).
« Tout ou Rien »
On utilise souvent la « loi du tout ou rien » en neurologie pour évaluer les possibilités de récupération après une lésion sévère.
Tronc cérébral
Il forme une partie du système nerveux central, jouant un rôle de relai avec la moelle épinière. C’est une zone étroite, qui contient également une partie du système nerveux végétatif. Le tronc cérébral subit rarement l’impact direct du choc traumatique mais plutôt les conséquences (œdème, hyperpression crânienne).
Ventricules
Les quatre ventricules cérébraux principaux sont les cavités qui produisent et stockent le liquide céphalorachidien. Un traumatisme peut créer une obstruction des canaux de circulation, ce qui entraîne alors une dilatation des ventricules.
Vertige
La plupart des victimes de traumatisme crânien léger souffrent de migraines et de vertiges pendant quelques heures à quelques jours. Les victimes de traumatisme crânien sévère peuvent également ressentir des vertiges positionnels (lors d’un mouvement de tête, d’un changement de position), de causes et origines diverses. Même minimes, ces gênes et altérations physiques doivent tout de suite être signalées à un médecin et consignées dans le dossier médical du patient pour un bon suivi de l’évolution du TC ainsi que pour la procédure d’indemnisation.
Vincent Lambert
Vincent Lambert a subi un accident de la route en 2008 avec un traumatisme crânien grave qui l’a plongé dans un coma végétatif long. Le jeune homme est resté hospitalisé 11 ans dans un état de conscience minimal, paraplégique et sans aucune évolution neurologique. La femme de Vincent Lambert et son médecin concluent à une « obstination déraisonnable » et décident, après plusieurs années, de l’accompagner vers une fin de vie. S’en suit un conflit judiciaire avec la famille de Vincent Lambert, qui remontera jusqu’à la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH). Vincent Lambert décède finalement en juillet 2019 après l’arrêt de ses traitements. Son cas a modifié la loi Leonetti sur la fin de vie, donnant lieu à un nouveau texte en 2016.
Vision
Des troubles de la vision peuvent se manifester jusqu’à des années après le choc traumatique. Baisse soudaine de la vision, vue qui se brouille, il faut alors consulter en urgence pour identifier la cause neurologique. Dans certains cas, des examens complémentaires comme une imagerie cérébrale peuvent être nécessaires.
Plus de détails sur les causes et symptômes : https://cliniqueoptometrie.ca/commotions-cerebrales-et-problemes-visuels-fonctionnels-et-spatiaux/
Zygomatiques
Le nerf facial (septième nerf crânien) contrôle une grande partie de nos expressions faciales, il contribue à la déglutition et à la production de larmes… C’est lui qui commande entre autres les muscles zygomatiques, muscles du sourire. Un choc traumatique peut l’endommager et générer une paralysie faciale. Une réparation chirurgicale du nerf blessé est alors nécessaire, suivie d’une rééducation pour que la victime retrouve le contrôle de ses muscles.
4 Responses
Bonjour, je suis surprise que vous ne parliez pas des crises de douleurs neuropathiques : céphalée de tension, névralgie d’Arnold, cervicalgie (+ dorsalgie et lombagie dans mon cas)qui sont des crises de douleurs insupportables et récurrentes, qui m’handicapent toujours 25 ans après mon accident.
Merci par avance pour votre réponse éventuelle.
Cordialement
RD
Bonjour,
Je vous remercie pour votre commentaire.
Mon rôle d’avocat est d’évoquer les règles juridiques de procédure et d’indemnisation. La partie purement médicale n’est pas de mon ressort, il ne me revient donc pas de discuter de toutes les lésions possibles causées par un accident. Je peux évoquer certaines pathologies récurrentes telles que la paraplégie, la tétraplégie, l’amputation, pour expliquer les conséquences indemnitaires uniquement. J’invite toutes les personnes souhaitant un diagnostic médical ou des informations sur telle ou telle pathologie à en discuter avec un médecin.
Merci pour votre réponse. Je comprends votre point de vue, chacun ses compétences. Mais comme les douleurs neuropathiques font partie des suites possibles d’un trama crânien, j’étais étonnée.
Bien cordialement
RD
Oui, en effet, elles font partie des suites possibles d’un trauma crânien, parmi beaucoup d’autres pathologies sur lesquelles je ne peux pas trop m’étendre car elles sont très nombreuses.