Hadrien Muller, avocat préjudice

Avocat spécialisé en préjudice corporel

Diplômé en évaluation des traumatismes crâniens

Lettre pour contester l’offre d’indemnisation corporelle : les 3 erreurs fatales

Table des matières

Si vous préparez en ce moment votre lettre pour contester l’offre d’indemnisation corporelle (ou plus précisément d’indemnisation du préjudice corporel) qu’on vous a proposée, c’est que vous êtes sur le point de vous faire avoir.

Après un accident de la route, un accident de la vie courante ou un accident du travail, vous êtes en contact avec les tiers payeurs.
Déjà, c’est mauvais signe : une compagnie d’assurance sait exactement comment faire pour verser le minimum d’indemnités possibles. Vous, en revanche, êtes seul face à une machine complexe.

Comme il y a peu de chances que vous sachiez exactement comment formuler une demande d’indemnisation (c’est-à-dire évaluer les préjudices subis et indemnisables), vous risquez de ne pas savoir non plus contester l’offre de l’assureur. Et là, vous êtes au bord du précipice : un pas de plus et vous pouvez perdre vos chances à une indemnité juste.

Voici les 3 erreurs que vous ne devez surtout pas commettre, en rédigeant une lettre pour contester l’offre d’indemnisation corporelle.
Surtout si vous ne voulez pas voir s’envoler votre indemnisation.

– Erreur 1 : Accepter sous la pression

La compagnie d’assurance peut avoir tendance à aller vite. Elle peut vous proposer de vous indemniser tout de suite, mais cela va à l’encontre de votre intérêt.

Pour que son offre soit juste, elle doit d’abord tenir compte de votre état de santé consolidé.

Or, il peut arriver que le médecin expert mandaté par l’assureur pour examiner la victime de dommage corporel veuille aller un peu trop vite… Et qu’il la déclare consolidée alors que son état de santé peut encore fluctuer.

C’est un risque si vous affrontez l’expertise médicale sans l’accompagnement d’un médecin de recours pour les victimes et d’un avocat spécialisé.

Or, que ce soit le cas ou pas, si vous acceptez son offre, vous ne pourrez plus revenir dessus. Vous ne pourrez plus contester son montant, ni contester la procédure qui n’a pas respecté le délai légal du temps de la consolidation. Si vous acceptez l’offre, vous n’avez plus de recours.

Une fois que vous signez le procès-verbal de transaction, vous ne pouvez plus faire marche arrière (vous avez tout au plus 15 jours pour vous rétracter si vous venez de signer). Aussi, ne signez aucun document avant d’avoir lu la suite.

– Erreur 2 : Faire une simulation sur Internet pour savoir si l’offre est juste

L’assureur vous a proposé un montant, mais vous êtes déçu. Vous avez vu sur Internet, en utilisant un simulateur d’indemnisation des victimes, que vous pouviez avoir droit à plus ?

C’est sans doute vrai. Dans la plupart des cas, les compagnies d’assurances sous-estiment largement le montant de l’indemnisation.

Toutefois, si le simulateur a vu juste, c’est un pur hasard !

Le simulateur vous donne des chiffres fondés sur une intelligence prédictive. Mais en aucun cas sur votre vrai cas à vous.

Chaque dossier est très différent, chaque victime souffre de préjudices distincts, qui affecteront diversement sa vie privée, intime, sociale et professionnelle. Toutes ces particularités génèrent des calculs détaillés qu’un simulateur ne peut pas prendre en compte.

Par ailleurs, il ne tient pas compte non plus des décisions des tribunaux. Celles-ci peuvent varier énormément selon les régions.

Oubliez donc le simulateur, vous valez sans doute bien plus que ça !

– Erreur 3 : Répondre vous-même à l’assureur par courrier

Comme vous venez de le voir, il est très difficile de chiffrer le montant juste d’une indemnisation. Il faut pouvoir calculer jusque dans les moindres détails les conséquences de l’accident sur votre vie. Or, en tant que victime, vous risquez de ne pas avoir le recul ou l’énergie suffisants pour pouvoir dresser une liste exhaustive.

Par exemple : sauriez-vous calculer vos pertes futures de revenus ? Auriez-vous pensé à la diminution de vos droits à la retraite liés à des difficultés à travailler ? Savez-vous à combien peut se chiffrer le préjudice esthétique ? Et le préjudice moral ? Savez-vous ce qu’est le Pretium Doloris ?

Sans connaissance de tous ces éléments, il est peu vraisemblable que vous puissiez parvenir seul à un montant correct de vos droits à des indemnités. Or, si vous présentez à l’assureur un montant approximatif en réponse à son offre, il le refusera immédiatement.

Aussi, si vous partez seul en guerre contre cette offre d’indemnisation, vous risquez seulement de voir s’enliser le dossier sans obtenir réparation. D’autant qu’une fois qu’elle a formulé son offre, la compagnie d’assurance n’est plus tenue par des délais. Elle peut donc prendre tout son temps pour vous répondre. L’assureur sait que vous risquez de vous épuiser avant lui.

Le bon réflexe maintenant !

Une bonne nouvelle toutefois : il n’est pas trop tard pour faire appel à un avocat spécialisé dans le droit du dommage corporel. Lui est formé pour monter le dossier le plus complet et chiffrer justement votre demande d’indemnité.

Il peut alors demander une contre expertise médicale et faire réévaluer votre préjudice. C’est avec ce dossier qu’il pourra vous accompagner dans la procédure contre l’assureur.

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Maître Hadrien MULLER

Avocat en préjudice corporel - Diplômé en évaluation des traumatisés crâniens
Maître Hadrien Muller est avocat au barreau de Paris. 
Il intervient pour la défense des victimes d’accident corporel en région parisienne et dans toute la France.

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